30 mars 2016

made in germany #51

Shahada

Un film de Burhan Qurbani, 2010.

Maryam (Maryam Zaree), est la fille d'un imam turc, Vedat (Vedat Erincin). Après avoir avorté, elle réfléchit sur sa vie et devient une croyante plus radicale, ce qui l'amène à se confronter à son père libéral.
Ismail (Carlo Ljubek), policier turc, tue accidentellement un homme avec son arme de service. Il abandonne femme et enfant pour se punir.
Le jeune Nigérian Sammi (Jeremias Acheampong) a des difficultés à vivre son homosexualité. Lorsqu'il tombe amoureux d'un de ses collègues, Daniel (Sergej Moya), un Allemand, Sammi perd ses amis musulmans.
Les routes de ces jeunes gens se croisent dans la mosquée berlinoise de Vedat.

Jeremias Acheampong : Sammi homo Sergej Moya : Daniel copain de Sammi

Maryam (Maryam Zaree) vit avec son père Vedat (Vedat Erincin), qui est imam. Elle sort beaucoup et n'est pas vraiment pratiquante, ce qui ne dérange pas son père, plutôt libéral, qui a une vision assez moderne de la religion.

Maryam tombe enceinte et avorte. Elle en veut à son père qui aurait pu lui éviter cela s'il l'avait éduquée de façon plus stricte, en respectant les règles d'un islam plus radical.

Ismail (Carlo Ljubek) est policier. Il tue accidentellement un criminel. Il n'est pas sanctionné mais lui n'arrive pas à se relever du traumatisme. Il se punit lui-même en quittant sa femme et son enfant.

Parallèlement, il rencontre Leyla (Marija Škaričić), une immigrée dont les papiers ont expiré. Il fait comme si de rien n'était, ce qui permet à Leyla de rester... Ils tombent amoureux.

Sammi (Jeremias Acheampong) est immigré Nigérian. Il cache à tous son homosexualité car les homosexuels sont très mal vus par ses amis musulmans. Il tombe amoureux de Daniel (Sergej Moya), un de ses collègues allemands. Daniel l'aime aussi... Les "amis" de Sammi s'en rendent compte et le lui font payer cher.

Le film traite de sujets qui sont mal vus dans tous les environnements religieux : l'avortement, l'adultère, l'homosexualité... mais ici plus spécifiquement dans le cadre de la religion musulmane.

Qu'est-ce que la croyance ? Comment vivre sa foi ? Comment conjuguer la foi et la vie moderne ?

Dans Shahada (qui signifie "la profession de foi" chez les musulmans), les personnages essaient de mêler les principes stricts imposés par leur religion et la vie "moderne" définit d'autres valeurs. Quelles sont les limites ? Peut-on vivre les deux ?

L'imam dit que "oui". Sa vision de la religion prône l'amour et la tolérance. Mais il est discrédité par sa fille qui a souffert de son libéralisme et qui ne le reconnaît plus comme imam car il ne défend pas les valeurs du pan radical de la religion.

Qui a raison ? Où est la morale ? Où est l’extrémisme ? Et si chacun devait définir lui-même sa façon de vivre ?



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