Focus sur Luxembourg - le pays !
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Généralités
Le Grand-Duché de Luxembourg, situé entre la Belgique, la France et l'Allemagne, a une superficie de 2 586 km2. Ses points culminants sont le Burrigplatz (559 m) et le Kneiff (560 m).
Ses principaux cours d'eau sont la Moselle, la Sûre et l'Our, ainsi que l'Alzette au sud et la Wiltz au nord.
Les principales sont Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Differdange et Dudelange.
On distingue deux régions principales :
- au nord, l'Oesling, qui fait partie de l'Ardenne
- au sud, le Gutland ("Bon Pays) qui contient la Petite Suisse Luxembourgeoise, le plateau de Luxembourg, la vallée de la Moselle et les Terres Rouges (le bassin minier).
Le Luxembourg est une monarchie constitutionnelle. Le chef de l'État est le Grand-duc. Le gouvernement est dirigé par le Premier ministre et le pouvoir législatif est formé par la Chambre des députés laquelle compte soixante députés. Les partis principaux au Luxembourg sont : le Parti populaire chrétien social (CSV), le Parti démocratique (DP), le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (LSAP), Les Verts, le Parti réformiste d'alternative démocratique (ADR) et La Gauche.
La Fête nationale est le 23 juin. Elle marque traditionnellement l'anniversaire du souverain du Grand-duché du Luxembourg.
Pendant le règne de la Grande-duchesse Charlotte, cette célébration se déroulait toujours le 23 janvier, date anniversaire de la souveraine, née le 23 janvier 1896. Mais à partir de 1961, pour des raisons climatiques, la célébration publique de l’anniversaire du souverain fut célébrée le 23 juin. Ce jour a été maintenu sous les règnes du Grand-duc Jean (1964-2000), né le 5 janvier, et du Grand-duc Henri (depuis 2000), né le 16 avril.
Histoire
Histoire détaillée du Luxembourg sur Wikipédia
Dans les premiers temps, le Luxembourg subit l'occupation des tribus comme le reste de l'Europe : les Celtes peuplent la région du Luxembourg jusqu'au Ier siècle av. J.-C. Puis, les Romains. Et enfin les Francs.
Le Comté de Luxembourg est fondé en 963, quand Sigefroy, comte issu d'une supposée Maison d'Ardennes, acquiert les ruines d'un vieux castel romain appelé Castellum Lucilinburhuc, qui appartient alors aux moines de Trèves. Ce castel, situé sur un éperon rocheux appelé le Bock, est progressivement agrandi et renforcé au cours des années.
Le Luxembourg reste un comté immédiat du Saint-Empire romain germanique jusqu'en 1354, quand il est élevé par l'empereur Charles IV – avec les territoires environnants – au rang de duché, de manière à former une entité nouvelle qui passe selon les mariages et les descendances entre les Habsbourg et les ducs de Bourgogne.
Après l'abdication de Charles Quint (Habsbourg), le Luxembourg passe aux mains de la branche espagnole des Habsbourg. Le sud du duché sera cédé à la France en 1659 par le traité des Pyrénées à l'issue de la guerre franco-espagnole.
Les Français prennent Luxembourg comme base de départ pour leurs expéditions guerrières vers l'Allemagne. Une guerre éclate entre la France de Louis XIV et la Ligue d'Augsbourg (alliance des Pays-Bas, de l'Espagne, de la Suède, de la Bavière et des ducs de Saxe) qui se terminera par le traité de Rijswick forçant la France à transférer le duché aux Habsbourg en 1697 lequel est intégré aux Pays-Bas autrichiens en 1715, la mort de Louis XIV renforçant le pouvoir des Habsbourg.
Période française (1795-1815)
Après la Révolution française, la France reconquiert le Luxembourg et en fait un département (département des Forêts) de la République en 1795.
Période néerlandaise (1815-1830)
À la défaite de Napoléon en 1815, le Luxembourg doit céder à la Prusse l'ensemble de ses territoires situés à l'est de la Moselle et de la Sûre. Mais les reste du territoire est élevé au rang d'État indépendant et de Grand-duché, membre de la Confédération germanique. Guillaume Ier, roi des Pays-Bas, en devient le Grand-duc. Ce statut d'État indépendant ne sera cependant pas respecté par le roi Guillaume quil'intègre à son royaume des Pays-Bas et l'administre comme n'importe laquelle de ses provinces. Cependant, le Luxembourg a le statut de citadelle fédérale ; et une garnison (essentiellement prussienne) de la Confédération germanique en assure la défense.
Période belge (1830-1839)
En 1830, les provinces du Sud se révoltent contre le roi Guillaume, les Luxembourgeois prennent une part active aux événements. Une fois l'indépendance proclamée, l'ensemble du Grand-duché est incorporé au jeune royaume de Belgique. La forteresse de Luxembourg reste cependant aux mains des troupes prussiennes qui la défendent. Par ailleurs, les grandes puissances sont résolues à priver la Belgique de ce point stratégique en cas d'attaque française. Différents traités successifs prévoient de laisser à la Belgique que le Luxembourg wallon avec, en plus, le canton d'Arlon, l'ensemble formant la province belge de Luxembourg. Mais Guillaume Ier refuse de ratifier le traité final, espérant qu'il pourra un jour récupérer l'ensemble des provinces du Sud. Tout le Luxembourg (sauf la forteresse) reste donc sous contrôle belge jusqu'en 1838, date à laquelle le roi des Pays-Bas accepte finalement le traité. Cette perte des terres les plus francophones fait du Luxembourg un État principalement allemand. Mais si la langue parlée par la population est le luxembourgeois, variante de la langue allemande, l'influence culturelle française, cependant, reste forte.
Vers l'indépendance
Guillaume Ier, reprenant en main le pays, lui reconnaît l'indépendance selon les termes du traité. La perte des marchés belges causa des difficultés économiques. Voulant y remédier, le roi et grand-duc intégra le Grand-duché à l'union douanière allemande (Zollverein) en 1842. Cela n'empêcha pas le Luxembourg de rester un pays agricole sous-développé durant la plus grande partie du siècle. Pour ces raisons, un cinquième de la population émigra aux États-Unis entre 1841 et 1891.
Sous Napoléon III, la France est susceptible de récupérer le Grand-duché, suite à des combines politiques qui échouent et découlent finalement sur la Crise luxembourgeoise, une crise diplomatique qui eut pour conséquence la reconnaissance internationale de l'indépendance du Grand-duché et son statut de pays neutre. Les murs de la forteresse furent abattus et la garnison prussienne fut retirée.
À la mort de Guillaume III sans postérité mâle survivante en 1890, le Grand-duché passa à la maison de Nassau-Weilburg. Désormais le Luxembourg et les Pays-Bas auront des souverains différents.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Luxembourg fut envahi par l'Allemagne et nombre de Luxembourgeois s'engagèrent volontairement dans les armées belge ou française pour échapper aux occupants. Le gouvernement et la Grande-duchesse, restés au Grand-duché, choisissent la voie de l'accommodation avec l'occupant, politique qui sera sévèrement critiquée après 1918. Deux divisions américaines stationnèrent dans l'État dans les années qui suivirent la guerre. Les négociations de Versailles en 1918 rejetèrent les revendications belges sur le Luxembourg et confirmèrent l'indépendance du pays. La même année, l'État quitte la Zollverein.
En 1919, un comité de salut public proclame la République du Luxembourg. Ce soulèvement est réprimé par l'Armée française.
En 1921, est constituée l'union économique belgo-luxembourgeoise avec la Belgique (UEBL) qui sera supprimée par les nazis lors de l'invasion allemande de 1940.
En mai 1940, les Allemands violent la neutralité luxembourgeoise et occupent le Grand-Duché. La Grande-duchesse et le gouvernement fuient en France puis en Angleterre, puis aux États-Unis et au Canada. Le régime nazi considère le Luxembourg comme le territoire allemand (tout comme l'Alsace-Moselle française). L'apprentissage et l'usage du français sont interdits. Mais le pays connaît une forte résistance passive.
Le Luxembourg est libéré en septembre 1944 par les Américains, mais il subit la contre-attaque allemande lors de la bataille des Ardennes en décembre 44 - janvier 45 qui ravage le nord du Grand-duché.
Dès 1944, l'union du Benelux est conclue par les gouvernements de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg. La participation du Luxembourg dans le processus de la construction européenne s'inscrit dans la politique étrangère luxembourgeoise, surtout après l'abandon de la neutralité en 1948. En 1952 Luxembourg-Ville devient le siège provisoire de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). La CECA sera à la base d'une nouvelle période de croissance.
Quant à la concertation internationale pour la sécurité et la paix, le Luxembourg fut un des membres fondateurs de l'ONU en signant la charte des Nations unies signée lors de la conférence de San Francisco en 1945.
À partir des années 1970, le déclin de l'industrie sidérurgique va de pair avec la naissance d'une grande place financière. Le processus d'intégration du pays à l'Union européenne se poursuit et fera de la ville de Luxembourg une des villes les plus cosmopolites d'Europe.
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